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Audierne Polynésie Bretagne : Contes et légendes, Histoire. Minorités ethniques : Thai, H'mongs, Boni, Saramaca Civilisations disparues : Angkor (Camboge),Minoenne (Crète), Mayas et Aztèques (Mexique). Sud Maroc, Thaïlande

Polynésie : Pêche à la bonite

La pêche à la bonite

 

 

 

 

La bonite est un poisson thoniforme, facilement reconnaissable aux cinq ou six rayures longitudinales qu'il porte sur le ventre. Il n'a pas de dents. C'est un poisson vorace, très répandu. L'animal adulte a une longueur de 60 à 70 centimètres et pèse autour de 3 kilos.

 

Les pêcheurs partent pour la journée sur un bonitier.
Ce navire en bois mesure environ 12 mètres de long et peut accueillir 3 à 5 pêcheurs.
Il est fortement motorisé (jusqu’à 450 CV en in-bord diesel).
La coque en bois impose des entretiens réguliers et des frais conséquents.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Tahiti, la bonite se pêche à la traîne, au leurre, appelé aviti. L'aviti est un outil efficace. Sa fabrication utilise quatre matériaux différents :

 

Le fil qui le relie à la ligne du bambou, et celui qui fixe l’hameçon au corps,

L'hameçon proprement dit,

le corps en nacre qui forme le leurre,

Les barbillons, filaments de végétaux ou de crins. qui servent de queue à l'hameçon

 

 

 

 

 

 

 

Cet outil traditionnel de la pêche à la bonite était en usage, dans le Pacifique, antérieurement à l'arrivée des Blancs.

 

Le leurre :

Pris dans une coquille d'huître perlière le leurre était découpé, perpendiculairement à la charnière.

Le polissage, de plus en plus fin, se faisait au corail, à la peau de requin ou à l'écorce de bourou, les nuits de pleine lune

 

L’hameçon en os dans le Tahiti ancien est remplacé aujourd'hui par un dard en métal.

 

 

 

 

 

 

 

La pêche demande une bonne canne, droite et flexible. Certains terrains de montagne, bien ensoleillés, étaient reconnus favorables pour ces cultures. Le bambou devait être coupé lui aussi par une nuit sans lune et séché lentement à l'ombre.

 

L'hameçon est attaché à la canne par une ligne.

 

 

La technique de pêche :

 

On inspecte le ciel pour y découvrir les vols groupés de certains oiseaux qui suivent les bancs de bonites qui chassent de petits poissons dont ils font leur proie, tantôt plongeant et tantôt nageant à leur suite.

 

 

 

 

 

 

La technique du pêcheur consiste à attaquer le banc par l'arrière et sur le bord pour ne pas le couper et le disperser, en évitant ainsi de provoquer leur fuite.

Le pêcheur s’installe à l’arrière du bateau.

 

C’est là que le aviti est efficace car c’est une arme à répétition. Aussitôt son rôle joué, il est prêt comme automatiquement à le rejouer :

L'absence d'ardillon permet au pêcheur, à deux mains et d'un coup sec, de ferrer sa proie et de la ramener en même temps : les poissons jaillissent hors de l'eau et retombent sur la protection qui couvre les jambes du pêcheur (protection faite d’un sac de jute).

 

 

 

Un aide, muni d'un bâton, assomme la bête sitôt libérée de l'hameçon.

 

 

 

 

Les bonites mordent à une cadence accélérée, puis, brusquement se lassent.

Généralement les bonitiers rentrent avant la tombée de la nuit, vers 18 heures.

 

 

 

 

 

 

 

Là, ils retrouvent leur place et s'amarrent perpendiculairement au quai, par l'arrière, en mouillant une amarre par l'avant et en reculant.

 

 

 

 

 

 

 

La pêche est vendue dès l’arrivée au village. Si elle a été excellente, les bonites invendues sont chargées sur la camionnette du chinois (qui est aussi le propriétaire du bonitier) et sont vendues sur le pourtour de l’île. Un pêcheur souffle dans une conque marine pour annoncer sa venue.

 

 

 

 

 

Cette technique de pêche se pratiquait encore dans les années 1980.

 




 

 

 

 

 

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