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Audierne Polynésie Bretagne : Contes et légendes, Histoire. Minorités ethniques : Thai, H'mongs, Boni, Saramaca Civilisations disparues : Angkor (Camboge),Minoenne (Crète), Mayas et Aztèques (Mexique). Sud Maroc, Thaïlande

Légende Polynésienne du cocotier

 

La légende du cocotier

 

 


Dans un district de Tahiti vivait, il y a longtemps, une jeune fille dont la beauté faisait l’orgueil de ses parents. Ses yeux noirs, les lignes harmonieuses de son corps brun, la souplesse de taille, et surtout la soie de ses longs cheveux la rendaient la plus jolie fille de nos îles. Quand elle atteignit l'âge de seize ans, son père, qui était le chef du district, résolut de la marier...

 

 




Il se mit à chercher un époux digne de sa fille. Quand le jour de ses noces arriva, Hina, c'est ainsi qu'elle s'appelait, Hina ne savait encore rien de son promis, sinon qu'il était du district lointain de Teretai.

 

Mais quand son père vint la chercher pour présenter son époux, elle faillit s'évanouir de terreur, en voyant une immense anguille, au corps gigantesque et à la tête énorme : c'était le prince des anguilles.

 

Hina, épouvantée, s'enfuit dans la montagne et atteignit le district d'Aketura. Trouvant un faré, vide, caché sous de grands aito, elle s'y réfugia.

 

 


 

 


Or, c'était la maison du dieu Hiro; et celui-ci, en revenant de la pêche, fut ébloui par la lumière éclatante qui auréolait sa case. C'étaient les cheveux d'Hina, qu'un rayon de soleil avait frôlés et qui brillaient ainsi.

 

La jeune fille raconta au dieu sa terrible aventure, et celui‑ci accepta de la cacher pendant quelques temps

 

Mais l'anguille, attirée elle aussi par l'éclat des cheveux de la jeune fille, arriva bientôt au voisinage de la case du dieu. D'un coup de sa queue puissante, elle ouvrit dans le récif une large brèche, qu'on appelle aujourd'hui la passe de Tapuerama.

 


 


Le dieu Hiro, alerté, prit un long cheveu d'Hina, y attacha un hameçon de nacre et pêcha la monstrueuse bête. Quand il l'eut tirée sur le rivage, il la coupa en trois morceaux.

 

La tête vint tomber aux pieds de la jeune fille et lui dit :

 

- Tous les hommes qui me détestent, et toi la première, Hina, un jour, pour me remercier, vous m'embrasserez sur la bouche. Je meurs, mais ma prédiction, elle, est éternelle.

 

Hiro, sans perdre de temps, enveloppa la tête avec des feuilles de bananier et tendit le paquet à Hina

 

- Hina, fille de beauté, tu peux retourner chez les tiens, et là‑bas, tu détruiras cette tête. Mais tout au long de ta route ne la pose surtout pas à terre, car alors la malédiction de l'anguille se réaliserait.

 

Et Hina, accompagnée de suivantes offertes par dieu Hiro, s'en retourna dans son district. Mais la route était longue et le soleil brûlait le chemin. Elles arrivèrent au bord d'une rivière. L'eau était fraîche et claire, et les jeunes filles décidèrent de s'y baigner.

Hina, oubliant le conseil du dieu, posa son paquet à terre afin de rejoindre ses compagnes.

 

 

 

 

 

 


Aussitôt, avec un bruit sourd, la terre s'ouvrit engloutit la tête de l'anguille morte... Et surgissant de la faille qui se refermait déjà, un arbre apparut et se mit à grandir, grandir démesurément.

 

C'était un arbre étrange, tout en tronc, avec une touffe de feuilles au sommet. On aurait dit une immense anguille dressée, la tête vers le soleil.

 

Le premier cocotier venait de naître...

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 


Hina, qui avait désobéi, fut condamnée par les dieux à vivre auprès de la rivière et l'arbre fut tabou. Défense absolue à quiconque de s'en approcher et d'en manger les fruits.

 

 


 

 

 

 

Quelques temps après, Hina épousa un jeune pêcheur qui vivait à l'embouchure de la rivière. Le couple eut une fille, jolie comme un rayon de soleil sur la rosée du matin.

 

 

 


 

 


Mais leur bonheur dura peu : quelques mois plus tard, le jeune homme vint à mourir. Hina se remaria avec le frère de son prernier époux. Une autre fille leur naquit, belle comme le soleil qui se couche sur la mer. Les deux fillettes grandirent ensemble et s'aimèrent comme deux enfants de même père et de même mère.

 

 


 

 

 

Les années passèrent, mais le nouveau bonheur de la pauvre Hina allait encore lui être enlevé. Un jour, malgré la formelle interdiction, les deux fillettes voulurent goûter aux fruits étranges de l'arbre long et grêle qui poussaient près de leur case.

 

 

 

 

 

 


Hélas ! Les dieux veillaient et les deux coupables furent transformées en nuages et transportées au-dessus de la mer. Les anciens disent que ce sont les deux nuages roses que l'on voit toujours, par beau temps, au-dessus de l'atoll de Hanaa.

 

 


 

 

 

Les jours passèrent encore, et une grande sécheresse vint bientôt détruire toute nourriture et toute eau douce. Seul le cocotier résista au soleil et, malgré la défense des dieux, les hommes recueillirent ses fruits, qui contenaient une eau douce et claire, légèrement sucrée. Ils virent que chaque fruit, de la taille d'un gros melon, était marqué de trois taches sombres disposées comme des yeux et une bouche… et, pour boire cette eau, il leur fallut coller le lèvres contre ce dessin de bois. Et Hina fit comme autres, sans se rendre compte que la prophétie venait de s'accomplir...

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 


 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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