Guyane : Saint-Laurent-du-Maroni. (1) La ville
Saint-Laurent-du-Maroni, située 253 km à l'ouest de Cayenne, un peu derrière l'embouchure du Maroni, est la deuxième ville de Guyane.
Saint-Laurent-du-Maroni est né du bagne le 21 février 1858, inaugurée par l'Amiral Auguste Laurent Baudin, qui donne son nom à la ville.
Tous les condamnés venant de la France débarquaient d'abord à Saint-Laurent et étaient ensuite divisés entre les différents camps et pénitenciers de la Guyane.
En face, au Suriname, se trouve la ville d'Albina, avec laquelle les échanges sont très actifs par pirogues.
La commune s'étend sur 483.000 hectares et compte environ 33 000 habitants.
La population est très jeune et d'une très grande diversité ethnique : Amérindiens, Hmong, Hindous, Bushinéngué, Haïtiens, Surinamais, Brésiliens et aussi des métropolitains. Elle a augmenté depuis que Saint-Laurent est devenue «la» ville de la Guyane occidentale.
Saint Laurent attire de nombreux Surinamais : dans les années 1990, la guerre civile faisant rage au Suriname, de nombreux réfugiés y ont trouvé un asile sûr. Beaucoup ne sont jamais repartis. Depuis quelques années, de futures mères venant du Suriname se rendent à la maternité de Saint-Laurent quand vient l'heure d'accoucher. Les "Peuples du Fleuve", qui ont du mal à reconnaître la frontière lorsqu'il s'agit de contrôles douaniers, savent de quel côté se tourner selon les évènements du moment.
Son équipement est assez complet, avec un centre hospitalier, une maison de retraite médicalisée, une maison d'enfants, deux lycées publics polyvalents et cinq collèges publics. Elle a un port aménagé, mais qui ne reçoit annuellement qu'une petite quantité de carburants, un aérodrome situé au sud de la ville.
Sur son territoire, la rhumerie de Saint-Maurice, la seule du département, emploie une quarantaine de salariés, moitié à la distillerie et moitié sur son domaine agricole de 146 ha. Une vingtaine de petits planteurs contribuent à l'approvisionnement de l'usine, qui produit plus de 4 000 hectolitres de rhum annuellement.