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Audierne Polynésie Bretagne : Contes et légendes, Histoire. Minorités ethniques : Thai, H'mongs, Boni, Saramaca Civilisations disparues : Angkor (Camboge),Minoenne (Crète), Mayas et Aztèques (Mexique). Sud Maroc, Thaïlande

Guyane : le long du Maroni

Jean Yves

Le long du Maroni, fleuve frontière entre la Guyane française et le Surinam, outre les Amérindiens, vivent les descendants des esclaves marrons échappés aux XVIIIe et XIXe siècles des plantations de la Guyane hollandaise.

 

 

Les photos sont prises au village Saramaca de Saint-Laurent-du-Maroni.

 

 

 

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C’est ainsi que l’on désignait, non pour leur couleur mais à cause du mot espagnol cimarron  (de l’espagnol cimarrón : « vivant sur les cimes »), les Nègres Marrons qui se sont réfugiés loin dans les forêts et qui ont su ainsi sauvegarder et transmettre leurs modes de vie africains et même partiellement leurs langues d'origine.

 

 

 

 

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A l'écart des colons occidentaux, ils ont développé des cultures originales, mélanges de traditions des sociétés africaines dont ils étaient issus et d'emprunts aux Amérindiens.

Ils s'appellent aussi Busi Nenge (pronconcer buchi-nénngué). Le terme " Businengé " qui veut dire " l’homme de la forêt ".

 

 

 

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Leur territoire s’est modifié en fonction de la pression des colons hollandais, des relations diplomatiques entre les colonies française et hollandaise et des luttes d’influence entre les différents groupes marrons. Par exemple, dans leur guerre pour échapper à la servitude, les Bonis (ou Aluku, prononcer Aloukou) devront à la fois affronter l’armée coloniale hollandaise et d’autres marrons, les Djukas et Saramacas, deux groupes ayant alors déjà signé vers 1760, avec les colons hollandais, des traités garantissant leur indépendance mais leur imposant de combattre les futurs marrons.

 

 

 

 

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D'abord réfugiés en forêt profonde pour éviter d'être repris, ils se sont ensuite installés sur les rives des grands fleuves, et surtout sur le Maroni. Ils sont encore constitués de 6 groupes ethniques :

 

Les Bonis (ou Alukus),

Les Saramacas,

Les Paramacas,

Les Djukas,

Les Kwintis,

Les Matawais.

 

 

 

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Ils parlent aujourd'hui le sranan-tongo ou taki-taki. Leur langue est une base de portugais pour les Saramacas et Matawaï, et d'anglais pour les N'Djukas, Paramakas et Alukus. Cette langue s'est également créolisée et a reçu les apports de langues amérindiennes.

 

 

 

 

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On estime leur population à plus de 10 000 (environ 6% de la population Guyanaise, chiffre 2004). Leur société est matriarcale. Ils ne reconnaissent pas la frontière entre le Suriname et la France (sauf quand ça les arrange, cf maternité de Saint Laurent du Maroni). Pour eux le fleuve est un espace de vie et pas une frontière. Ils vivent principalement de la chasse, de la pêche et de la culture sur abattis.

 

 

 

 

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Peuple du fleuve, se sont des piroguiers experts qui connaissent tous les pièges, méandres et rochers du Maroni. Ils sont recrutés par les orpailleurs, les agences de voyages et par l'Armée, en particulier par le 9è RIMa basé à Saint-Jean-du-Maroni (localité près de Saint-Laurent), pour remonter ou descendre le fleuve, les routes étant inexistantes dans cette partie de Guyane.

 

 

 

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Si les Alukus sont français et vivent quasiment tous en Guyane depuis longtemps, les Saramacas sont aussi présents en Guyane depuis de très nombreuses années, mais la très grande majorité d'entre eux se trouve encore au Suriname. Quant aux N'Djukas, certains se sont installés très tôt le long du Maroni, dans la région de Grand-Santi.

 

 

 

 

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Parmi les Saramacas et les N'Djukas, beaucoup ont traversé la frontière lors de la guerre civile qui secoua le Suriname dans les années 1980 / 1990.

 

 

 

 

 

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Commentaires
D
<br /> une copine de ma fille souhaite partir travailler en guyane si elle ne réussit pas son concours d'inf puéricultrice<br /> <br /> un reportage intéressant - j'ai bien aimé les photos des maisons en bois.<br /> bonne soirée<br /> <br /> <br />
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P
<br /> merci pour toutes ces explications... belle soirée !<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Coucou,<br /> Après bien avoir subis les caprices de windows,<br /> ma machine pratiquement en ordre, me revoici<br /> avec la plus grande joie, celle de pouvoir venir<br /> me délasser en te lisant…<br /> Bon et bien là, nous sommes déjà plus loin...<br /> Une chose m'interpelle, la forme des toits allant<br /> jusqu'en bas... Il y a une raison particulière?<br /> Gros bisous à bientôt<br /> <br /> <br />
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