Fête des Fleurs à la Pointe de La Torche
A environ 30 km de Quimper, la Pointe de la Torche est une presqu'île située à l'extrémité sud-est de la baie d'Audierne sur la commune de Plomeur dans le pays Bigouden.
Du côté nord de la presqu'île s'étire la plage de Tréguennec qui se prolonge sur plusieurs kilomètres tout au long de la baie d'Audierne jusqu'à Plozévet.
Du côté sud-ouest de la Torche se trouve la plage de Pors-Carn appartenant à la commune de Penmarc'h.
Au sommet du promontoire granitique se trouve un tumulus couronné de dolmens. Connu sous son nom breton de "Beg an Dorchenn" qui signifie pointe de la Torche, ce site mégalithique du Néolithique a fait l'objet de nombreuses fouilles archéologiques dont l'essentiel des objets sont exposés au musée préhistorique de Pors Carn à Penmarc'h.
Dans les temps très lointains, le niveau de la mer était de 10 m plus bas, ce qui faisait de ce site un promontoire surplombant la baie d'Audierne.
Au cours de la seconde guerre mondiale, les Allemands construisirent des blockhaus sur la Torche.
La houle déferlante et les courants violents rendent parfois la mer très dangereuse aux abords de ce site. La pointe de la Torche est un des meilleurs spots d’Europe pour les véliplanchistes et les surfeurs. On y vient en effet des quatre coins du monde pour pratiquer le Surf, le Wind surf, le Wave Sky ou encore le char et la planche à voile.
Derrière le cordon de galets et de dunes, un espace de plus de 600 ha appartient au Conservatoire du littoral. Il est constitué d'une mosaïque de biotopes différents : grands cordons littoraux de galets, marais, massif dunaires, étangs et prairies. Plus de 310 espèces d'oiseaux y ont été répertoriés. On y trouve aussi toutes sortes de plantes caractéristiques.
Ici et là, de petites habitations sans étage se blottissent derrière de frêles bosquets d'arbustes :
Dominant la mer, à quelques centaines de mètres dans les terres, la vieille chapelle Notre-Dame de Tronoën, aussi baptisée "la cathédrale des sables", datant du second quart du XVe siècle, s'élève sur la commune de Saint-Jean-Trolimon.
Son calvaire est considéré comme le plus ancien des grands calvaires de Bretagne. Il serait daté entre 1450 et 1470.
Ce qui est moins connu, c’est que cet endroit fait du Pays Bigouden la première région française pour la production des bulbes de jacinthes et de tulipes. Depuis le début des années 80, les champs de tulipes et autres fleurs à bulbes font éclater la couleur sur plus de 160 hectares de terres laissées auparavant à l'état de friches. En mars et avril, la senteur suave des jacinthes se mêle maintenant aux effluves de l'océan.
Attirées par les sols sablonneux et le climat maritime (365 jours de soleil par an sur 585 environ par rapport à la période synodique de Vénus), deux familles hollandaises (les établissements Kaptein et Kaandorp) ainsi qu'une entreprise d’Anjou (l'établissement Florimer) se sont lancées dans la production de fleurs à bulbes : jacinthes et jonquilles principalement.
La fête des fleurs, organisée depuis 20 ans, de la mi-mars à la fin avril, attire chaque année des milliers de visiteurs.
Producteur de bulbes aux Pays-Bas depuis 1960, la SARL Kaandorp, entreprise familiale, s’est installée à la Torche, au cœur du pays Bigouden, en 1980.
Avec 100 hectares de surface d’exploitation, cette SARL est une des plus importantes exploitations de bulbiculteurs de France. Elle est spécialisée dans la production de tulipes, de jacinthes, d’iris et de zantedeschia. Depuis 1985, la production de fleurs coupées vient s’ajouter à celle des bulbes.
Une mosaïque composée d'un million de fleurs de jacinthes est exposée de la fin mars à la mi-avril dans l'enceinte de l'entreprise. Le sujet de la mosaïque change tous les ans. Cette année, elle évoque un navire, Le Croissant, qui permit à l'explorateur Henry Hudson, entré au service de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales en 1609 de découvrir de nouvelles terres.
Henry Hudson fut un explorateur anglais, né en 1570 à Londres et mort en 1611.
Henry Hudson navigua dans un premier temps avec la Compagnie néerlandaise des Indes orientales. Il arma un vaisseau, le Halve Maen (Demi-lune ou plus joliment Le Croissant), et appareilla vers le Nord, en mai 1609.
Il passa les quatre mois suivants à explorer la côte Est Nord-Américaine et fut le premier européen à décrire ce littoral. Arrivé à l'île de Manhattan le 11 septembre, le capitaine remonta la rivière Hudson, qui porte son nom.
En 1610, Henry Hudson réussit à retrouver les moyens de naviguer sous pavillon anglais. Aux commandes de son nouveau navire, le Discovery, il atteignit l'Islande le 11 mai, puis la pointe sud du Groenland le 4 juin, qu'il contourna pour continuer vers l'ouest.
L'excitation à bord du navire était à son comble, l'équipage pensant avoir enfin découvert le passage du Nord-Ouest. Le 25 juin ils atteignirent le détroit d'Hudson à l'extrémité nord du Labrador.
En suivant la côte sud du détroit, le navire arriva dans la baie d'Hudson le 2 août et continua pendant plusieurs mois à en explorer le littoral oriental. En novembre le Discovery fut pris dans les glaces et son équipage débarqua pour hiverner à terre.
Au printemps 1611, Hudson voulait poursuivre l'exploration, mais ses hommes ne songeaient qu'à rentrer au port. Finalement, une mutinerie éclata en juin 1611. Hudson, son fils John (encore adolescent) et sept autres membres d'équipage furent abandonnés dans une chaloupe. Personne ne les revit.
Liens vers le livre des réalisations florales :
http://jfsaby.com/torche_fleurs/